GoPro a annoncé son drône tant attendu il y a maintenant une semaine. Certains journaux comme « Forbes » ont titrés comme quoi GoPro battait DJI sur le terrain des drônes facilement transportables. C’était certainement vrai, jusqu’à aujourd’hui et l’annonce du DJI Mavic. Comparons cela en détail.
Pour ceux qui me connaissent personnellement vous savez à quel point j’aime être précis. C’est pas toujours agréable pour mes proches mais bon, ça fait partie de la définition d’un geek. Alors quand j’ai commencé à faire mes recherches pour écrire cet article j’ai regardé en détail toutes les specs et vidéos de GoPro en ce qui concerne le Karma histoire de bien pouvoir le comparer au nouveau venu de DJI, le Mavic.
Finalement au bout d’une heure et demi de recherches assez fastidieuses étant donné que GoPro n’aime pas donner des specs détaillées et qu’il faut donc regarder chaque vidéo disponible sur le site, j’ai décidé d’attaquer le même processus pour DJI… oh la claque mes amis! Une telle claque qu’au final j’ai pas mal résumé mes recherches sur le Mavic, l’envie de partager mes impressions était trop pressante.
Il était attendu ce drône de GoPro, ça faisait un bout de temps qu’on entendait parler de ce nouveau produit de la marque phare des caméras d’action. Après tout GoPro n’avait pas véritablement innové depuis un bon bout de temps, leurs caméras se succédaient mais à part les specs qui suivaient l’évolution du marché, pas grand chose d’extraordinaire. Alors les investisseurs ils attendaient cet évènement avec impatience. Bah voui mais ça c’était sans compter sur l’expérience de DJI dans le domaine.
C’est que DJI voyez-vous ils sont pas nouveaux là-dedans. Comme ils le disent avec une certaine prétention dans la vidéo d’introduction du DJI Mavic, si vous avez déjà vu une vidéo filmée par un drône, il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse d’un de leurs appareils.
Alors voilà, aujourd’hui ils présentent leur nouveau drône, le Mavic. Il reprend le principe du Karma de GoPro: un drône pliable que l’on peut facilement emporter avec soi. La différence me direz-vous? On va voir cela en détail mais pour résumer: chaque aspect du drône de GoPro est nettement amélioré par la version de DJI et en plus de cela on dispose chez cette dernière d’un paquet de fonctionnalités exclusives!
La caméra
On commence par comparer la caméra de chacun des produits. Chez GoPro, la caméra ne fait pas partie du Karma. Il faut en effet acheter une GoPro que l’on va pouvoir brancher sur le stabilisateur du drône. Les modèles compatibles sont la nouvelle GoPro Hero 5 Black qui représente le modèle haut de gamme, la GoPro Hero 5 Session et la génération précédente : la GoPro Hero 4 Black ou Silver.
Le Karma supporte la GoPro Hero 5 Black, GoPro Hero 5 Session, GoPro Hero 4 Black ou Silver.
C’est une stratégie qui semble assez logique, on voyait quand même mal GoPro inclure une caméra autre que la Hero. Cependant je trouve étrange qu’il n’y ait pour le moment pas de bundle incluant le drône et une caméra. Il faut donc ajouter au prix du Karma le coût d’une GoPro, ce n’est pas rien.
Du côté de DJI les choses sont plus simples, il n’y a qu’une seule caméra disponible et elle est bien entendu fournie avec le Mavic. Cela présente l’avantage de fournir un package complet drône et caméra mais évidemment on perd la possibilité d’utiliser la caméra seule.
Les résolutions
Je vais résumer car je ne veux pas me perdre dans les specs techniques. Avec GoPro cela dépend évidemment de la caméra que vous utilisez, je vais partir sur le modèle haut de gamme: la GoPro Hero 5 Black.
Celle-ci vous offrira donc un capteur 1/2.3″ (d’après différents sites car sur celui de GoPro je ne trouve rien à ce sujet) et la 4K est bien entendu supportée à une fréquence de 30 images/seconde. Alors je n’ai pas de précision sur la résolution exacte car 4K c’est pas précis (et oui il y a plusieurs résolutions qui se cachent derrière ce terme). Le full HD en 1080p monte jusqu’à 120 images par seconde pour vous offrir de beaux slow-motions.
En mode photo la résolution est de 12 mégapixels.
Du côté de DJI la taille du capteur est la même (1/2.3″ mais cette fois-ci c’est très clairement indiqué sur le site du fabricant). L’enregistrement vidéo peut se faire jusqu’en 4K DCI à 24 images/seconde (ah voilà, là on a de la précision). La 4K DCI c’est le format utilisé dans l’industrie de la production vidéo et cela correspond à une résolution de 4096×2160 alors que la 4K UHDTV qui est utilisée sur nos téléviseurs est de 3840×2160. Evidemment la caméra du Mavic supporte également cette dernière résolution jusqu’à 30 images/secondes. En full HD 1080p on monte jusqu’à 96 images/secondes.
Les photos sont d’une résolution de 12 mégapixels.
Bref, si on se base purement sur les spécifications il n’y a pas vraiment de différence notable. Il faudra attendre des tests sur le terrain pour déterminer quelle caméra offre les meilleures performances notamment en condition de basse lumière ce qui est bien souvent un problème pour ce type de petits capteurs.
Le stabilisateur
Le stabilisateur est essentiel sur ce genre de produit car sans lui les images seraient presque inutilisables. C’est grâce à lui qu’on obtient des images fluides, sans à coups.
Chez GoPro le stabilisateur est démontable et permet de loger la GoPro. Il s’agit d’un stabilisateur 3 axes.
Chez DJI le stabilisateur est intégré au drône. La caméra est directement fixée sur le stabilisateur, là aussi c’est un 3 axes.
Je ne peux vous donner plus de détails, il faut attendre de voir des tests entre les deux systèmes pour évaluer la qualité de la stabilisation.
L’encombrement
C’est un point particulièrement important car c’est l’argument principal de vente de GoPro et c’est la principale innovation chez DJI en comparaison avec ses produits précédents.
Le drône de DJI est plus petit, plus compact et plus léger.
Lorsqu’on regarde les vidéos de présentation du Karma et du Mavic il me paraît assez évident que DJI a réussi à véritable tour de force.
Chez GoPro les dimensions sont les suivantes une fois l’appareil plié: 365mm en longueur, 224mm en largeur et 117mm en hauteur pour un poids de 1006g (sans la caméra et sans le stabilisateur).
Du côté de DJI on fait encore plus fort: 198mm en longueur, 83mm en largeur et en hauteur pour un poids de seulement 743g tout compris.
Les bras du Karma se replient autour du corps de l’appareil tandis que le support d’atterrissage se range sous l’engin. Les bras du Mavic se replient pour former un petit bloc compact et le support d’atterrissage est tout simplement intégré aux bras.
Comprenez-moi bien, GoPro a également fait un excellent travail en fournissant avec le Karma un sac à dos qui contient à la fois le drône, la télécommande, la caméra et le Karma Grip dont on parlera plus tard. Le sac à dos de GoPro est peu épais et semble très pratique pour emporter le Karma où que l’on soit.
Cependant le design de DJI est selon moi encore plus abouti. Autant il parait évident de transporter le drône de GoPro dans un sac à dos, autant il paraît naturel de transporter celui de DJI attaché à l’arrière d’un sac à dos de randonné ou même à la ceinture. Non mais sérieusement, il est vraiment tout petit et super compact une fois plié. C’est une énorme amélioration en comparaison avec les modèles précédents comme le Phantom.
Le Karma de GoPro a été pensé pour être transporté dans le sac à dos fourni par la marque. Le Mavic de DJI se porte à la ceinture ou bien attaché à un sac de randonnée.
Même la télécommande du Mavic est plus petite que celle du Karma. Alors on en parlera plus tard mais c’est vrai que la télécommande de DJI nécessite l’utilisation d’un téléphone portable pour afficher les images de la caméra en vol alors qu’un écran est intégré dans celle de GoPro mais de toutes façons vous aurez votre téléphone sur vous. Alors tant qu’à faire autant proposer une télécommande encore plus petite et c’est le cas avec le Mavic de DJI.
Au départ j’ai regretté de constater que DJI ne proposait pas de sac à dos comme le fait GoPro mais en y réflechissant un peu cela se tient. En effet comme je le disais ci-dessus, le Mavic peut tout à fait être attaché à l’arrière d’un sac de randonnée. Vous savez il y a très souvent une sorte de filet, ou des sangles, des lanières qui pendouillent partout sur votre sac. On peut s’en servir pour y attacher des vêtements, du matériel de camping et désormais, votre drône. Au final c’est peut-être aussi bien qu’un sac dédié ne soit pas fourni. Dans les vidéos de présentation de GoPro on peut admirer des sportifs se trimballant le sac à dos. Cependant vous noterez que ce sac ne permet pas de transporter quoi que ce soit d’autre que le drône. Et ça c’est selon moi complètement à l’opposé de la philosophie du produit.
Si vous achetez un drône comme le Phantom de DJI, vous savez que vous allez le transporter dans une malette dédiée. Vous le transporterez probablement de votre voiture à l’endroit où vous allez tourner votre vidéo mais il est évident que l’appareil n’est pas fait pour être emporté avec soit lors d’une randonnée, d’une descente de ski ou de vélo de montagne alors que c’est exactement l’objectif du DJI Mavic ou du Karma de GoPro. Et c’est là le hic, lors de ces différentes activités sportives, il est bien agréable de pouvoir emporter autre chose que le seul drône. C’est là à mon avis que DJI a raison en proposant un appareil que l’on va placer dans son sac aux côtés du casse-croûte et des lunettes de soleil sans avoir peur qu’il lui arrive quoi que ce soit.
Je ne dis pas que c’est impossible à faire avec le Karma, mais cela me semble moins approprié, en tous cas ce n’est pas du tout comme cela que GoPro nous le vend.
La télécommande
GoPro propose une télécommande tout en un qui dispose d’un écran tactile pour voir les images de la caméra en temps réel. Cela permet de voir ce que l’on filme ainsi que de piloter le drône avec plus de précision.
Très peu de boutons sont présents sur la télécommande, l’objectif est de fournir un produit accessible au plus grand nombre. D’ailleurs dans cette idée GoPro nous offre un mode simulateur pour apprendre à utiliser la télécommande avant de faire voler le drône « pour de vrai ». Cette approche se défend, de nombreux acheteurs peuvent être intimidés par l’utilisation d’un drône, c’est donc une bonne stratégie de miser sur la simplicité d’utilisation.
GoPro nous assure un écran très lumineux spécialement conçu pour une utilisation en extérieur.
Du côté de DJI on adopte un fonctionnement similaire aux autres produits de la marque avec quelques améliorations.
Tout d’abord la télécommande est beaucoup plus petite que ce à quoi nous avait habitué DJI. La différence est frappante et là encore DJI montre que le Mavic est fait pour être transporté partout.
Ensuite un écran intégré fait son apparition sur la télécommande, cependant contrairement à celui de GoPro il n’affiche pas le flux vidéo de la caméra. Il s’agit plutôt d’un panneau qui affiche les informations de vol. Pour accéder à l’ensemble des fonctionnalités et voir la vidéo il faudra brancher son téléphone intelligent (Apple ou Android) sous la télécommande.
Evidemment le système de GoPro est tout-en-un ce qui est avantage quand on parle d’encombrement et portabilité. Cependant comme je le disais précédemment il y a de fortes chances pour que vous emportiez votre téléphone avec vous de toutes façons. De plus l’application DJI Go qui permet de contrôler les drônes DJI est vraiment très bien faite. En terme de fonctionnalités elle surpasse de très loin les possibilités offertes par GoPro.
La portée
C’est pas vraiment clair sur le site de GoPro mais il semblerait que la portée de la télécommande soit d’un kilomètre. En pratique et étant donné l’audience ciblée par GoPro (des utilisateurs plutôt débutants qui ne veulent pas se compliquer la vie) c’est certainement suffisant. Cependant il ne faut pas oublier qu’on parle ici de portée théorique dans des conditions parfaites. Ajoutez quelques arbres ici et là et habituellement cela réduit considérablement votre portée. C’est du Wifi (2.4GHz) qui est utilisé pour la transmission.
Chez DJI on offre à peu près la même chose… à 6km près quoi. 7km de portée les amis! C’est le double de la portée de mon Phantom 3 Advanced!!! Bon du coup, même entouré de sapins ça devrait fonctionner pas si mal que ça.
Quand GoPro offre une portée de 1km, DJI répond par une portée de 7km.
Le retour à la maison
On va passer vite sur ce point. Le Karma intègre un GPS ce qui lui permet de revenir à son point de départ. C’est très pratique lorsqu’on le perd de vue. Je n’ai pas par contre aucun autre détail sur cette fonctionnalité.
DJI propose évidemment le GPS et la fonctionnalité de retour au point de départ. Cependant si on considère que le système est le même que celui des autres drônes de la marque alors on peut ajouter les fonctionnalités suivantes:
- Retour à la maison lorsque la batterie est insuffisante
- Le drône sait combien de temps il lui faut pour revenir à son point de départ et donc plus vous vous éloignez plus vite la fonctionnalité de retour à la maison se déclenchera
- Si la transmission avec la télécommande est coupée, le drône revient au point de départ
- On peut configurer une altitude de sécurité qui sera atteinte lorsque le drône revient au point de départ
Passenger-App
C’est une fonctionnalité exclusive à GoPro (vous inquiétez pas, je garde une liste énorme de fonctionnalités exclusives à DJI à la fin de l’article). Il est en effet possible de connecter un téléphone ou tablette en Wifi à la télécommande du Karma pour contrôler la caméra durant le vol.
Cela permet au pilote de se concentrer sur le vol pendant qu’une autre personne réalise l’enregistrement. C’est une excellente fonctionnalité qui existe sur des drônes professionnels de DJI comme le Inspire 1 mais qui malheureusement n’est pas d’actualité sur le Mavic.
Là encore GoPro mise sur la simplicité d’utilisation en permettant au pilote de se libérer d’une tâche. Il est en effet parfois compliqué de se concentrer à la fois sur le pilotage et sur l’enregistrement vidéo. Reste à voir quelles seront exactement les options disponibles sur l’application Passenger-App.
L’application est disponible pour iOS et Android.
Les modes automatiques / intelligents
GoPro offre 3 modes automatiques qui permettent de vous simplifier le travail de composition vidéo. En utilisant l’écran tactile de la télécommande il est très facile de démarrer l’un des 3 modes « Auto Shot Paths ». Le drône se déplacera alors tout seul selon les paramètres entrés et actionnera également la caméra.
Le mode « Dronie » permet de s’éloigner d’un point en regardant en arrière afin de donner le contexte sur le lieu où l’on se trouve. Imaginez-vous au centre de l’image puis le plan s’élargit au fur et à mesure que le drône s’éloigne de vous et gagne en altitude.
Le mode « Cable-cam » effectue un va-et-vient entre deux points avec la possibilité de contrôler manuellement la caméra.
Le mode « Reveal » est un peu compliqué à expliqué. En gros le drône s’approche d’un point, la caméra regarde vers le sol au départ puis plus on s’approche du point définit plus la caméra s’oriente vers l’horizon.
Enfin le mode « Orbit » permet de tourner autour d’un point. La caméra reste fixée sur ce point en question.
Chez DJI on dispose à peu près de ces modes sur les modèles Phantom. Rien ne fait état de ces fonctionnalités concernant le Mavic. Cependant ces modes sont tous contrôlés par l’application DJI Go qui est la même pour tous les drônes DJI. Il y a donc fort à parier que les modes intélligents soit de la partie. Si ce n’est pas le cas rassurez-vous DJI offre d’autres modes bien plus intéressants mais pas si vite, ça fait partie de la liste des exclusivités DJI que je décris plus bas.
L’autonomie
Lorsqu’on me pose la question du temps de vol de mon DJI Phantom 3, la réponse décoit le plus souvent. En effet je peux voler environ 20 à 23 minutes et cela paraît peu pour beaucoup de personnes. Personnellement je trouve cela suffisant pour réaliser la plupart des plans dont j’ai besoin à un endroit en particulier mais il est évident que c’est insuffisant pour filmer une journée entière sans avoir à se trimballer plusieurs kilos de batteries.
Dans le cas du Karma de GoPro on parle de 20 minutes d’autonomie ce qui n’est pas si mal étant donné l’encombrement réduit de ce drône. Attendez un peu… DJI annonce 27 minutes d’autonomie pour le Mavic qui est plus petit et plus léger que le Karma!
Le drône de DJI offre 7 minutes d’autonomie supplémentaire par rapport au produit de GoPro! Sa distance de vol atteint ainsi les 13km.
En ce qui concerne la télécommande, GoPro annonce 4 heures de batterie ce qui est très bien. Je n’ai malheureusement pas l’info pour DJI.
Bref, là encore DJI frappe fort en proposant une autonomie très longue pour ce type d’appareil.
Dans les deux cas les batteries sont remplacables ce qui signifie que vous pouvez en apporter avec vous pour étendre la durée de vos sessions de vol.
La fiabilité en vol
Je ne sais pas vraiment comment appeler cette partie de l’article, je ne parle pas ici de fiabilité de l’appareil mais bel et bien de la qualité du vol. Cela répond à la question de savoir si l’appareil est stable et si vous pouvez lui faire confiance. Avec quelle facilité allez-vous pouvoir le maitriser?
GPS
Pas vraiment de détail du côté de GoPro, le GPS est évidemment utilisé par la fonctionnalité « Return-to-home » afin de rammener le drône au point de départ. On imagine que le drône de GoPro n’est en rien différent de ceux de DJI ou même d’autres constructeurs et qu’il utilise donc le GPS pour permettre un vol stable.
Ainsi le fait de lâcher les contrôles du drône ne provoque pas de crash, le drône va simplement rester sur place. Grâce au GPS il est capable de déterminer si le vent le pousse dans une direction et il peut alors adapter sa position.
Dans le cas de DJI je peux vous confirmer que cela fonctionne parfaitement sur mon Phantom 3. De plus le DJI Mavic dispose du même système que d’autres produits de la marque à savoir le GPS mais également le système GLONASS (équivalent Russe du système GPS).
DJI dispose de beaucoup d’autres systèmes mais là encore on en parle plus tard.
Le Karma Grip
Ok là je dois faire une catégorie spécifique pour le drône de GoPro. En effet celui est livré avec le Karma Grip. Il s’agit de l’équivalent du DJI Osmo que j’avais déjà couvert dans un précédent post.
C’est une excellente idée de la part de GoPro. Le Karma Grip permet d’utiliser le stabilisateur du drône et la GoPro que l’on fixe au bout d’un petit manche. On peut alors profiter du stabilisateur 3 axes du drône tout en restant au sol.
Des contrôles de base permettent de contrôler le mode de stabilisation et de déclencher l’enregistrement. Le système semble encore une fois très accessible.
L’autonomie de 2 heures est assez impressionnante quand on la compare à celle du Osmo qui est de 40 minutes si mes souvenirs sont bons.
Le Karma Grip se range dans le sac à dos du drône et peut également se fixer sur les bretelles du sac. Le tout forme un ensemble cohérent. C’est définitivement un excellent accessoire.
Et maintenant on démolit ensemble le Karma de GoPro
Nous venons de comparer les points sur lesquels les deux produits sont similaires. Jusque là DJI se place devant GoPro sur la quasi totalité des points mais le Karma Grip est un accessoire intéressant et surtout, le Karma vous offre la possibilité d’utiliser votre GoPro Hero seule.
Cependant si vous avez déjà regardé les deux vidéos d’introduction alors vous avez forcément remarqué les fonctionnalités proposées par DJI qui lui sont exclusives. Et là GoPro prend une sacré claque!
Vol en intérieur
Grâce aux capteurs ultrasons, le drône de DJI est capable de voler en intérieur sans systématiquement se planter dans le premier mur venu. En effet en intérieur on perd le signal GPS et le drône n’est plus capable de rester parfaitement en place tout seul. Il faut alors constamment corriger sa trajectoire. Cependant le drône de DJI utilise ces capteurs supplémentaires pour déterminer sa position par rapport au sol.
Ce n’est pas parfait et pas aussi précis que le GPS mais cela fait une nette différence avec les concurrents qui ne sont pas équipés de ce système… comme le drône de GoPro.
Détection des obstacles
Et oui tout comme le dernier modèle de DJI Phantom, le DJI Mavic dispose de capteurs afin de détecter les obstacles jusqu’à 15 mètres de distance. Le drône peut alors s’arrêter ou éviter l’obstacle dépendamment de la situation.
Ce système se compose de 4 caméras autour du drône, de la caméra principale et de deux capteurs ultrasons.
GoPro ne propose malheureusement pas cette option qui selon moi est une très grosse avancée dans le domaine.
Suivi des personnes et objets, sans tracker…
Apportez de la glace pour nos amis de chez GoPro, DJI va encore frapper. Oui le DJI Mavic est capable de reconnaître des personnes, des cyclistes, des voitures et même des animaux grâce à sa caméra. Sélectionner le sujet à suivre en tapant du doigt sur l’écran de votre téléphone et le Mavic suivre ce sujet selon 3 modes différents.
En mode « Trace » le drône suit le sujet en se plaçant devant ou derrière le sujet. Le mode « Profile » permet de suivre le sujet en se plaçant à ses côté, style traveling. Enfin le drône en mode « Spotlight » se positionnera pour filmer le sujet en tout temps où que vous placiez le drône avec la télécommande.
Ce n’est pas une nouveauté en soit car cette fonctionnalité nommée « ActiveTrack » existe déjà sur le DJI Phantom 4 cependant je trouve génial qu’elle soit disponible sur ce modèle qui je le rappelle est beaucoup plus petit que la gamme Phantom.
Contrôle à l’aide de mouvements
Pas beaucoup de détail sur cette fonctionnalité. Ce qu’on sait c’est qu’il est possible de contrôler certaines fonctionnalités à l’aide de mouvement qui sont reconnus par la caméra du Mavic. Ainsi on peut facilement se prendre en photo sans avoir la télécommande en main. C’est pas ce qui me ferait acheter le drône mais puisqu’on y est, pourquoi pas.
Télécommande ou téléphone
Le Mavic se contrôle à l’aide d’une télécommande à laquelle on peut brancher un téléphone pour plus de fonctionnalités. Sachez qu’il est aussi possible de simplement utiliser votre téléphone. Evidemment vous n’aurez pas les 7kms de portée de la télécommande mais pour des prises de vue simples cela vous évite de transporter la télécommande.
Réalité virtuelle
Et bim! Ca y est c’est le coup de grâce. On pouvait s’attendre à une réponse forte de la part de DJI, mais à ce point?
Bref, DJI propose un nouveau produit compatible avec le DJI Mavic: DJI Goggles. Ce sont des lunettes de réalité virtuelle afin de vous immerger totalement dans le pilotage de votre drône.
Celui-ci se connecte directement au drône sans même passer par la télécommande et vous permet de voir le flux vidéo du drône en 1080p sur un champ de vision de 85°.
Conclusion (et prix accessoirement)
GoPro et DJI se rejoignent en ce qui concerne l’encombrement. Ces deux produits sont beaucoup plus compacts que la génération Phantom de DJI et intéresseront du même coup un plus large public. Si le drône devient un produit facile à transporter, alors les utilisateurs l’emporteront avec eux comme ils le font aujourd’hui avec leur GoPro Hero.
Bref selon moi le produit de DJI est un drône qui offre plus de fonctionnalités et qui sur tous les plans devance le modèle de GoPro. Néanmoins GoPro propose un package plus complet avec une caméra qui peut s’utiliser seule ou avec le Karma Grip. Bref ce sont deux usages différents. Si vous faites beaucoup de vidéo vous finirez probablement par acheter une GoPro Hero 5 et un DJI Mavic car ce sont deux produits qui répondent à des besoins différents et je ne pense pas que GoPro puisse rivaliser avec DJI dans le domaine des drônes.
Alors je sais vous allez me dire que tout dépend du prix après tout. Bon point! Le GoPro Karma est affiché $799 USD sur le site officiel auquel on ajoute le prix d’une GoPro Hero 5 Black à $399 USD. Le DJI Mavic est affiché à $999 USD sur le site officiel et inclus la caméra.
Bien entendu la GoPro Hero peut être utilisée seule ou avec le Karma Grip ce qui n’est pas le cas du DJI mais avouez que le prix est tout de même très alléchant en ce qui concerne le Mavic. Du coup je trouve le produit de GoPro bien trop cher par rapport à ce qu’offre DJI, j’ai tendance à préférer payer un peu plus tout en sachant que j’achète ce qu’il y a de mieux sur le marché.
Je vous laisse là-dessus. A la prochaine.